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Autonomia Eraiki

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Euskal Herriaren askapenerako mugimendua

LETTRE OUVERTE EN FAVEUR DE L'AMNISTIE

Publié par Autonomia Eraiki sur 19 Mai 2015, 09:41am

LETTRE OUVERTE EN FAVEUR DE L'AMNISTIE

Nous les signataires de la présente lettre ouverte, sommes des militants politiques ayant subi l'incarcération ou l'exil. Nous avons enduré la répression, du fait de notre engagement dans la lutte pour la libération nationale et sociale du peuple basque. Nous ne nous revendiquons pas comme victimes, mais bien comme militants politiques ayant participé, par un choix ferme et conscient, à la lutte pour l'indépendance et le socialisme pour le Pays Basque.

Comme des milliers d'autres militants, nous savions quels étaient les risques inhérents à cette lutte révolutionnaire. Nous savions que nous risquions d'être arrêtés et torturés, de passer notre jeunesse dans les geôles, de devoir fuir de notre foyer en laissant famille, compagnes, compagnons et ami(e)s, sans avoir même quelque chance de revenir chez nous. Nous savions que nos ennemis souhaitaient nous voir sinon morts, du moins trainés devant leurs tribunaux. Au final, nous savions que nous rentrions dans un processus dans lequel, à défaut de gagner, nous pouvions tout perdre. Nous savions enfin que, dans cette lutte, nous allions perdre des camarades, et nous en avons de fait perdu des centaines. Tout cela, nous le savions, mais, malgré tout, nous avons choisi de nous engager dans la lutte.

Dans le contexte politique qui prévaut aujourd'hui, et concernant la situation de celles et ceux qui continuent de subir la répression, il est un fait qui nous préoccupe tout particulièrement. En cette année 2015, plus de 400 prisonniers politiques basques croupissent dans les geôles, certains d'entre eux ayant encore à purger plus de 30 années de réclusion. Bien d'autres restent condamnés à l'exil afin d'échapper aux griffes de la répression.

Notre pays n'en a pas à ce jour fini avec l'oppression politique, pas plus qu'avec l'exploitation sociale. Et c'est là un point-clé : aussi longtemps que le conflit politique n'aura pas trouvé une résolution, il y aura des militants qui continueront à subir la répression. Aussi longtemps que cette situation prévaudra, on ne pourra pas dire que le conflit aura été résolu. Tant que nous n'aurons pas intégré cette évidence, nous nous fourvoierons dans un inextricable labyrinthe.

Malheureusement, les clés des prisons ne sont pas entre nos mains, pas plus que la force des armes. L'une comme l'autre sont entre les mains de nos ennemis. Ceci ne veut toutefois pas dire que nous devons renoncer et baisser les bras. Il ne s'agit aucunement de cela. Tout au contraire, nous avons l'impérieuse responsabilité d'effectuer un travail de conscientisation auprès de notre peuple, la prise de conscience et la formation politique étant les armes les plus efficaces dans une lutte révolutionnaire.

Aussi, il s'agit de revendiquer et d'agir pour la reconnaissance politique d'une lutte et du statut afférent pour celles et de ceux qui y ont participé, et non pour sa négation. Aussi longtemps que toutes celles et ceux qui ont participé à la lutte et qui continuent à en subir les rigueurs ne seront pas libres, notre peuple ne saurait concevoir que la page du conflit soit définitivement tournée. La seule voie qui amène à cette liberté et à cette reconnaissance politique, c'est celle de l'AMNISTIE.

Le discours humaniste autour des droits de l'homme aurait une légitimité... s'il ne servait pas, à l'heure actuelle, de paravent pour dissimuler la nature politique de la répression !

Or, pour quels motifs appliquerait-on aux détenus politiques basques la politique de dispersion, les peines de prison à vie, l'acharnement pénal envers ceux qui sont gravement malades, et bien d'autres mesures iniques ? La réponse est évidente : on les leur applique du fait de leur engagement politique.

En outre, l'édulcoration du caractère politique de l'engagement des prisonniers, recherchés ou exilés basques facilitent le processus de criminalisation par les états oppresseurs ; on peut plus aisément les faire passer, auprès de l'opinion publique, pour des délinquants ou des criminels. A minima, cela donne prétexte à ces mêmes états à leur refuser les droits les plus élémentaires.

En tant que compagnons/compagnes de lutte, en tant que peuple, en tant que classe subissant l'oppression, nous avons le devoir de conquérir la liberté de nos camarades, sans conditions et sans passer sous quelque fourches caudines que ce soit. Et pour cela la seule voie digne c'est celle de l'amnistie.

L'amnistie porte en elle les conditions d'une solution politique juste et viable ; c'est grâce à l'amnistie que l'on pourra garantir qu'il n'y aura plus de militants subissant les diverses formes de répression. Notre devoir est de rassembler nos forces pour atteindre cet objectif, en laissant de coté toute posture politique partisane. Nous ne pouvons en aucun cas accepter que nos camarades emprisonnés, recherchés ou exilés subissent individuellement le poids de la répression. La lutte dont ils sont parties prenantes est celle pour les droits d'un peuple, et c'est l'engagement du peuple, en tout cas celui du plus grand nombre, qui permettra qu'ils recouvrent la liberté.

En conclusion, nous qui signons la présente lettre ouverte appelons à une large union et à un engagement résolu en faveur de l'obtention de l'amnistie. Nous avons foi en notre peuple et nous sommes confiants dans le fait qu'il nous soutiendra dans cette démarche.

PRESO ETA IHESLARIAK ETXERA ! AMNISTIA OSOA !

Filipe Bidart
Mila Etxebarria Balbas
Jon Iurrebaso Atutxa
Jesús María Mendinueta Flores
Josu Ormaetxea Antepara
Koldo Alaña Arrinda
Josu Alberdi Agirregomezkorta
Jon Aldana Zelaia
Jon Iñaki Alkorta Gandiaga
Oscar Amezaga Maeso
Rosa Mari Arana Txakartegi
Juan Mari Arregi Azpeitia
Iker Arzeluz Angiozar
Gorka Azpitarte Rejado
Bonifacio Badillo Rubio
Teodoro Badillo Rubio
Bautista Barandalla Iriarte
Jon Imanol Beaskoa Rodriguez
Jaione Beaskoetxea
Iñaki Bengoa San Miguel
José Tomás Bustamante Mencia
Igor Cachorro del Pozo
Pablo Caloca Pila
José Luis Cuadrado Torre “Akelarre”
Iñaki Egiluz Sagastizabal
Maria Soledad Elustondo García
Oscar Estebariz Arteta
Angel Erdozia Larraza
Iñaki Erro Zazu
Juan José Etxeandia Salcedo
Agurtzane Ezkerra Pérez de Nanclares
Bego Ezkerra Pérez de Nanclares
Carlos Ezkurra Leonet
Lander Fernández Arrinda
Elías Fernández Castañares
Igor Fernández Fernández
Ziortza Fernández Larrazabal
Aitor Fernández Terceño
Maria Pilar Ferreiro Bravo
Unai Frías de la Red
José Luis Gallastegi Lagal
Alberto Garmendia Lakuntza
Francisco Javier Gil Rosado
Miguel Ángel Goienetxea “Txo”
Kristina Goirizelaia González
Aner Gómez Agirre
Asier Gómez de Salazar Rodriguez
Felipe González Baños
Roberto González Lizarraga
Koldo Gracia López
Jordi Grau Añó
Iñaki Herrán Bilbao
José Antonio Hurtado Gañán
Idoia Iragorri Petuya
Peio Iriondo
Maria Angela Irure Arregi
Jon Mikel Iturriaga Omán
Mikel Jauregi Agirrezabala
Andeka Jurado García
Sendoa Jurado García
Jon Kerejeta Bera
Mari Ángeles Larrea
Zigor Larredonda Muñoz
Asier Larrinaga Rodriguez
Gotzon Kepa Larrondo Irazabal
Aitor Llano Estévez
Lorena López Díez
Jon Maidagan Hernández
Ixabel Martínez de Antoñana
Maite Martínez San Millán
Iker Mendizabal Cubas
Kepa Morales San Sebastián
Juan Antonio Olagorta Arana
Iñaki Orbeta Berriatua
Alberto Paúl Larrea
Ibon Pérez Ziluaga
Eduardo Pérez de Anuzita Urkijo
Iñigo Ripoll Estarata
Klemente Ruíz Cantalapiedra
Jose Maria Sagardui Moja “Gatza”
Fermin Sanchez Agurruza
Joel Sitiague
Amaia Urizar de Paz
Roberto Vecino Santamaría
Peio de Vega Martín
Andrés Velado Fernández
Fermin Ventura Pérez
Izaskun Villanueva Ortega
Jon Villanueva Patin
Luis Armando Zabalo Bilbao
Zorion Zamakola Ibaibarriaga
Jon Zapirain Romano
Angel Zelaieta Gisasola
Mikel Ganuza Ianiz
Totte Etxebeste
Peio Fagant Aristizabal
Txuma Pui Lekunberri
Abel Castillo Alarcón
Jokin Santxo Biurrun
Idoia Garmendia Imaz
Ibon Lopetegi Aierbe
Eder Ariz Lizaso
Josu Jimenez Urbano "Pantojo"
Itziar Zamakona Nikolay
Alberto Pío Oyaga
Joseba González Pavón

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